Avec cette enquête pragmatique, C&P a pour but de rassembler des témoignages d’artistes plasticiens, un secteur invisible dans le champ de l’art, et de faire remonter les informations recueillies auprès des publics et des autorités en mettant en évidence les outils qui permettraient de faire reconnaitre le statut des plasticiens.
Un public de résistants en quête d’un statut introuvable, placé en situation de vulnérabilité sociale ?
Qu’ont-ils à nous dire ces artistes à propos de leurs pratiques et de leur vulnérabilité ?
Ce parcours de recherche devrait nous permettre de rendre compte de la singularité des terrains visités, des artistes interrogés et des ajustements nécessaires à l’amélioration de leur condition et statut social et professionnel.
Considérant que les artistes sont souvent perçus comme une « population vulnérable », notre travail tiendra aussi compte du fait que ce public est très large et varié ce qui nécessite de notre part une approche prudente et mesurée.
Pour notre approche qualitative, la vulnérabilité sera pensée avant tout comme une richesse et non comme un déficit. La vulnérabilité nous apparaît plutôt comme une résultante de conditions défavorables accumulées, rappelant ainsi les notions de précarité ou d’exclusion, voire de désengagement social ou sociétal du champ de l’Art.
Outre les entretiens semi-dirigés que nous mènerons auprès des artistes, nous constituerons une plate-forme en ligne pour permettre une meilleure visibilité des témoignages recueillis qui déboucheront sur une recherche-action.
Pour le moment, nous en sommes au stade des pré-enquêtes menées auprès d’associations, de collectifs et d’artistes qui collaborent déjà avec C&P. Au printemps débutera notre enquête de terrain proprement dite, en partenariat avec la FAP (Fédération des Arts Plastiques) dont C&P est membre actif.
C&P se réfère, pour la définition de l’artiste, au texte de l’UNESCO : « On entend par « artiste » toute personne qui crée ou participe par son interprétation à la création d’œuvres d’art, qui considère sa création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui ainsi contribue au développement de l’art et de la culture, et qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu’artiste, qu’elle soit liée ou non par une relation de travail ou d’association quelconque. »
Cependant, C&P ajoute à cette définition l’idée de l’utilité sociale de l’artiste dans la société d’aujourd’hui.
En charge de cette enquête chez C&P : Olivier Guilmain.