
Vernissage :
Le jeudi 17 février 2022 de 18h à 23h
HOPE
S’exposer à l’espoir en temps réel.
Les œuvres présentées dans l’exposition collective « Hope » chantent la beauté, la vie et la mort. Tel un pavé mosaïque, elles sautent du noir au blanc en flirtant toujours avec les nuances de couleurs et les interstices. Parfois opportunément excessives, elles évoquent l’approche du désir et de l’espoir et sondent la manière dont on appréhende les rares ciels bleus qui jouent à cache-cache avec nous depuis si longtemps.
Dans les deux maisons séparées par un jardin exotique, les œuvres présentées s’enchainent dans un parcours balisé de créations du pluridisciplinaire.
« Hope » propose aux visiteurs de se perdre dans la couleur, le mouvement, les corps et les matières travaillées par les artistes. Mais les œuvres d’espoir des 9 artistes exposants sont peut-être un subtil trompe-l’œil désordonné et fragile, bien éloigné d’un banal optimisme béat. Pour revenir plutôt avec prudence à toutes les incertitudes qui se cachent dans les trois installations d’art participatif proposées aux visiteurs. Pour les confronter à un questionnement ouvert sur la notion d’espoir et sur les gestes artistiques rencontrés au gré des échanges initiés sur place avec les artistes. L’intention est claire : approcher individuellement et collectivement la notion d’espoir par un questionnement et des sensations libres, mais encouragées.
« Hope » souhaite inclure les publics dans son désir de sonder une réalité contemporaine comprise comme un ensemble d’effets et d’affects, loin d’imposer une définition stricte de la vérité de l’art ou de la société d’aujourd’hui qui serait assimilée à un grand ensemble bien impossible à incorporer.
Au programme du 17 février au 12 mars à la Maison Commune, 81 rue Mercelis à Ixelles ?
9 artistes s’exposent à l’espoir aux côtés des publics !
La plasticienne Nathalie Auzépy nous transporte dans une réflexion active sur la femme objet avec une installation rouge coup de poing, alors que le photographe Serge Anton nous propose des portraits qui nous foudroient presque tendrement avec des regards d’enfants qui toisent l’espoir tapis en chacun de nous.
Dans le même espace, la plasticienne et conteuse Rouge C. nous offre d’autres portraits, peints en noir et blanc, élogieux pour un espoir visiblement inachevé, mais prometteur.
Dans un autre environnement, la plasticienne Emma Missal nous conduit, avec une série de collages et de photos inédites, dans un espace-temps placé au cœur d’une installation collective qui sidèrera les visiteurs en les invitant sur place à « créer » des mots ou des choses illustrant leurs propres espoirs.
Avec l’artiste peintre Bers Grandsinge, l’âme de l’art contemporain africain en Belgique, une série de 6 peintures soulignent la générosité qui est sienne et nôtre d’aimer encore et toujours la diversité qui rassemble à une époque qui dérive, par désespoir, dans le rejet de l’autre.
Et quel bonheur de rencontrer José Mangano, poète-peintre-magicien de l’optimisme qui met en scène une infinité de personnages qui nous invitent à penser, ressentir et créer ensemble un esprit de communion universelle.
Avec Caroline Cochaux, impressionnante photographe de l’intime, les visiteurs auront aussi bien à cœur de découvrir la technique utilisée par l’artiste pour faire « vivre des rêves » que d’imaginer sans doute et sans réserve ce que cache ces autoportraits où apparaissent plusieurs personnages.
Mais qui illustre mieux l’espoir pris comme notion résolument joyeuse que le peintre Madior Dieng, véritable mage des couleurs curatives qui nous propose ici 4 œuvres majeures ?
Enfin, nous découvrirons la richesse des œuvres présentées par Simon Outers, artiste graveur, sérigraphe et peintre qui résiste à toute interprétation figée et qui toujours célèbre l’humanité et… l’espoir.
Soit, une exposition qui tangue au gré d’un parcours dessiné pour 9 artistes placés dans la Maison Commune en situation d’interpréter une notion essentielle à notre vie sociale et à la vitalité artistique contemporaine : l’espoir, fut il bleu, rouge, noir ou gris.
« Là où il y a de l’espoir, forcément, il y a des épreuves. Simplement, les espoirs sont rares, pour la plupart abstraits, et les épreuves innombrables, et pour la plupart, tout à fait concrètes. C’est également ce que j’ai appris par l’expérience. »
Haruki Murakami

